Pages

vendredi 13 décembre 2013

la politique d'enfermement

File:Étienne Jeaurat 001.jpg
Conduite des filles de joie à la Salpêtrière

Au milieu du XVII  siècle la pauvreté avait fortement progressé en raison notamment des troubles provoqués par la Fronde.

A la même époque fut mis en place l'Hôpital général dont l'objectif n'était pas de prodiguer des soins aux malades comme son nom pourrait le faire penser mais d'enfermer les mendiants, les vagabonds et les prostituées.  Une politique d'enfermement de même nature fut menée dans divers pays d'Europe à la même époque.

Ainsi, à Paris, dans les établissements de la Salpêtrière, la Pitié, Bicêtre, il s'agissait d'accueillir selon les termes mêmes de l'Édit de 1656 les pauvres: « de tous sexes, lieux et âges, de quelques qualité et naissance, et en quelque état qu'ils puissent être, valides ou invalides, malades ou convalescents, curables ou incurables ».

Cette politique d'enfermement se poursuivit au XVIII siècle. A la veille de la Révolution, la Salpêtrière, qui était le plus important hospice au monde, abritait 10.000 personnes. La province comptait 32 hôpitaux généraux.

Une affaire d'abus d'enfants recueillis par l'Hôpital général de Paris, nommée: "affaire de l'Hôpital général", provoqua un conflit au plus niveau du royaume et une reculade du roi devant le Parlement qui ne voulait pas que l'affaire éclate au grand jour.

Les Parlementaires allèrent jusqu'à se mettre en grève en 1751 pour être entendus dans cette affaire et conserver leurs prérogatives en ce qui concerne cette institution.

Des tueries intervinrent dans la prison de l'Hôpital général lors des massacres de septembre 1792.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire