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samedi 14 décembre 2013

l'encombrement des rues de Paris

 
Jardin du Palais-Royal au 18ème siècle

Malgré les encombrements et le tumulte de la rue, comme à son habitude, le jeune inspecteur de police Gustave Dumoulin marche avec le pas très décidé d’un jeune homme qui va toujours de l’avant et que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter.

Dans la rue Neuve des Petits-Champs que le jeune inspecteur remonte en direction de la place du Palais-Royal où le mène une enquête, il lui faut éviter un grand nombre d’obstacles qui ne lui sont pas étrangers.

C’est tour à tour, les tonneaux d’un porteur d’eau lourdement chargé qui gêne son passage, un groupe encombrant et bruyant de tailleurs de pierres qui travaillent devant une maison en construction à proximité de l’hôtel particulier qui jadis appartenait à Jean-Baptiste Lully, une marchande de gros beignets au blanc-manger entourée de quelques chalands, qui à l’évidence, s’avèrent intéressés par les appétissantes friandises qu’elle propose à la vente, une charrette pleine de vielles tuiles à en déborder qui refuse d’avancer dans la direction voulue par les deux hommes qui tentent de la tirer….

Un peu plus haut dans la même rue Neuve des Petits-Champs, l’inspecteur est tenu de faire un écart pour éviter les mannes d’osiers particulièrement envahissantes d’une marchand de volailles, une voiture flanquée d’armoiries tirée par deux solides chevaux noirs, aux crinières tressées avec des rubans et aux naseaux fumants, qui file à très vive allure en sens inverse en direction de la place Louis-le-Grand, un mendiant pseudo-éclopé et particulièrement sale, sorti tout droit d’une cour des miracles, et qui jusque là a pu échapper à l’enfermement peu réjouissant de l’Hôpital général…

Extrait d'un livre de G. Raffalli

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